Et si le ralentissement dans votre vie pro ou perso n’était pas un « blocage », mais l’expression d’un rythme naturel ?
Il y a des moments où plus grand-chose ne répond.
Où ce qui nous animait hier ne vibre plus.
Où même les choses qu’on aimait – notre métier, notre activité, nos projets – semblent peu à peu s’éteindre.
On regarde notre vie, nos choix, nos efforts… et une question arrive en tête :
« Pourquoi est-ce que je n’ai plus autant de joie ? »
On a tout bien fait, tout compris, tout essayé.
Mais à l’intérieur, quelque chose a changé.
Pas d’un coup, non. Comme une lumière qui faiblit, un mouvement qui s’essouffle.
Et si ce n’était pas un problème à résoudre ou un blocage à libérer, mais l’expression d’un cycle qui se déroule naturellement au-delà de la volonté, de l’esprit conscient ?
Nous avons appris à avancer sans jamais nous arrêter
Depuis toujours, on nous enseigne à aller de l’avant.
Avoir un plan, une vision, des objectifs.
Faire plus, mieux, encore.
Mais la vérité, c’est que la vie ne fonctionne pas ainsi.
La nature pousse, fleurit, fane, se régénère.
Et nous aussi, nous sommes faites de ces rythmes-là. Mais on l’a oublié.
Pourtant, dans le monde du travail, ou même de l’entrepreneuriat, on valorise la constance, la productivité – pas le vivant.
On nous apprend à tenir, à performer, à coller au modèle, même quand notre énergie murmure : “stop.”
Alors on se force.
On dit oui à des projets qui ne nous font pas ou plus vibrer.
On garde des offres qui ne nous ressemblent plus.
On applique des stratégies qui “marchent pour tout le monde”… sauf pour nous.
Et petit à petit, sans s’en rendre compte, on s’éteint.
Et le problème n’est pas dans l’événementiel (s’éteindre, activité qui ralentit, moins de joie d’aller au travail..) mais dans la façon dont on interprète tout ça.
Ce moment où l’on se sent vide n’est pas quelque chose que l’on aurait mal fait, ou mal compris …
C’est souvent à cet endroit que je retrouve mes clientes.
Des femmes brillantes, passionnées, pleines d’ambitions… mais vidées.
Elles ont tout donné à leur métier, à leur mission, à leurs clientes.
Elles ont suivi les modèles, pris les bonnes décisions, appliqué les bons conseils.
Et puis un jour, leur énergie s’est ralentie.
Elles se sentent coupables de ne plus avoir assez d’énergie.
Elles cherchent ce qu’elles ont “mal fait”, ce qu’elles doivent “libérer”.
Mais en réalité, leur corps ne fait qu’exprimer ce qu’elles n’ont pas voulu entendre.
Quand on agit à contre-courant de soi trop longtemps, le corps finit par dire : stop.
Le système nerveux sature.
Le cœur se ferme petit à petit.
L’élan s’éteint.
Pas parce qu’il y a quelque chose qui bloque, mais pour rééquilibrer.
C’est souvent ce moment de vide temporaire qui nous ramène à l’essentiel :
à notre rythme naturel, à notre autorité intérieure, à ce mouvement du vivant qui sait toujours où aller.
Pourquoi on s’éteint, et pourquoi c’est parfois la chose la plus juste qui nous arrive (même si la tête a du mal à l’accepter…)
On s’éteint quand on vit trop longtemps en réaction.
Quand on choisit depuis le mental, la peur, la comparaison, l’illusion de sécurité.
Quand on confond l’élan du cœur avec les “il faut” appris.
C’est le signal qu’un cycle arrive à sa fin.
On le sent souvent avant de l’admettre :
- Une lassitude
- Une fatigue dès le réveil
- Un besoin de ressourcement
- Un désengagement subtil au début qui ne fait que grandir ..
Mais comme on a appris à avancer coûte que coûte, avec de la volonté, on interprète ça comme un problème quand l’envie décline …
On veut “augmenter” sa vibration, “retrouver la motivation”, “libérer ce blocage”.
Mais plus on force, plus le corps résiste.
Parce qu’en réalité, ce n’est pas un blocage – c’est une réorganisation intérieure.
Une part de nous, plus consciente, sait que quelque chose doit se repositionner.
Elle cherche simplement à nous ramener là où l’énergie circule de nouveau.
C’est souvent à cet endroit que le corps parle plus fort : il ralentit, il éteint le mental, il crée du vide.
Pas pour nous « punir », mais pour permettre une nouvelle forme d’élan.
Ce que la tête perçoit comme une “perte d’énergie” est souvent la conscience qui reprend les rênes d’une vie dirigée à partir du mauvais espace – des « il faut« , « je dois…« , »je n’ai pas le choix.. » qui nous mènent à l’épuisement – plutôt qu’à partir de soi et ce qui nous anime vraiment.
Et c’est dans ce passage, où tout semble s’arrêter, que se prépare le nouveau cycle, plus juste, plus aligné.
Les cycles sont naturels – dans la vie comme dans nos projets
Chaque transformation suit un rythme :
une fin, une intériorisation, un nouvel élan, une expansion.
C’est vrai pour tout :
-
Une reconversion,
-
Un deuil,
-
Une période de création,
-
Un lancement d’offre,
-
Une relation,
-
Un changement de lieu de vie…
Rien ne dure toujours.
Tout respire (inspire / expire – contraction / expansion), tout évolue, tout se transforme. C’est ça, la vie. La vraie.
Mais la société ne nous apprend pas à honorer ces saisons.
Elle nous pousse à “trouver des solutions vite”, à “rester motivée”, à “ne pas s’écouter”.
Alors qu’en réalité, la sagesse consiste à laisser la saison se clore avant d’en ouvrir une autre.
L’illusion du blocage à libérer
Combien de fois avons-nous entendu :
“Tu as un blocage à libérer…”
“Il faut travailler sur toi…”
“Tu dois comprendre pourquoi tu vis ça…”
Et si, au fond, il n’y avait rien à débloquer ?
Juste une énergie à laisser nous traverser.
Chaque fois qu’on résiste à une phase naturelle – de repos, de vide, de gestation :
- On réactive le système nerveux
- On amplifie la peur
- On se déconnecte du flux du vivant.
Et on se demande pourquoi alors que tout devrait aller (car extérieurement tout l’est), on ne va pas bien (intérieurement).
On n’a pas besoin de forcer l’énergie à circuler. Le corps a sa propre conscience. Son intelligence.
Nous avons besoin de lui faire confiance.
Parce que l’énergie sait.
Toujours. (Mieux que le mental..)
Trois repères simples pour traverser une transition
-
Observer sans vouloir changer.
La fatigue, la lenteur, le flou ne sont pas un problème.
Ils sont souvent le signe qu’une énergie se réorganise à l’intérieur. -
Revenir au corps.
C’est lui qui ressent avant que la tête comprenne.
Notre autorité intérieure – émotionnelle, splénique, sacrale… – s’exprime à travers ses signaux les plus simples : une tension, un élan, un apaisement… -
Honorer la saison intérieure dans laquelle on se trouve.
Chaque phase a son sens.
Il y a des moments pour initier, d’autres pour créer, pour tisser, ou simplement pour laisser reposer.
On ne force pas une fleur à éclore, on lui laisse le temps de se nourrir de lumière pour offrir son plus doux parfum.
Au rythme des saisons … intérieures.
Ce que l’on appelle parfois “manque d’énergie” quand on le ressent dans le corps ou “blocage” – parce que nous sommes parfois plus à l’écoute du monde extérieur – est souvent un réajustement intérieur.
Une part de nous sait que quelque chose arrive à sa fin, ou doit s’ajuster, pendant qu’une autre se prépare à émerger.
On a suivi des modèles, voulu bien faire, essayé de rester dans le mouvement…
jusqu’à comprendre que la vraie évolution ne se trouve pas dans le “faire plus”,
mais dans le respect du rythme qui revient naturellement.
C’est une loi universelle.
Et c’est souvent là que tout reprend sens.
Quand on cesse de lutter contre ce qui se transforme, et qu’on choisit d’accompagner ce mouvement au lieu de le freiner.
Vous n’avez pas besoin de forcer quoi que ce soit.
Seulement de laisser de l’espace à ce qui cherche à se réorganiser en vous. Naturellement.
Ces cycles que la vie nous fait vivre… et que notre Design révèle
Depuis toujours, j’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies en une seule.
Des virages, des débuts, des fins, des renaissances.
A chaque fois, j’ai observé qu’il existait une forme de rythme derrière ces changements :
des phases d’élan, d’expansion, de repli, de gestation… comme des saisons intérieures qui se succèdent naturellement.
C’est en traversant ces cycles encore et encore – dans ma vie, dans mon entreprise, dans mes relations – que j’ai commencé à reconnaître un schéma récurrent.
Un mouvement que j’ai ensuite retrouvé partout :
dans la psychologie humaine, dans la médecine chinoise, dans les rythmes de la nature, et même dans le Design Humain, à travers la danse des planètes et des cycles personnels.
Tout est relié.
Et quand on apprend à reconnaître ces passages, on arrête de se juger.
On comprend qu’il n’y a rien à réparer, seulement à accompagner ce mouvement intérieur qui nous réajuste naturellement.
C’est ce que nous explorerons ensemble dans les prochains articles :
- Comment ces rythmes se manifestent en nous, et les archétypes qui y sont reliés
- Comment les identifier
- Et comment apprendre à vivre avec eux et non contre eux
Avez-vous déjà traversé une période où tout semblait s’arrêter avant qu’un nouvel élan revienne ?
Qu’est-ce que cette transition vous a appris sur vous-même ?
Merci Carine, c’est exactement là où j’en suis et me^me si j’ai totalement conscience de ces cycles, ton article est venu me rappeler que c’est ok et qu’après une grande phase d’expansion, j’ai un vrai besoin de régénération et dans cette phase de réajustement intérieur.
J’adorerai refaire tes 21 jours de méditations que j’ai déjà fait à mainte reprise mais elles ne sont plus accessibles « 21 jours pour aligner ma puissance créatrice à la vibration de mes rêves et projets ». Les aurais tu encore?
je sens que j’ai besoin de me reconnecter au corps et de me mettre juste dans la bonne vibration.
Merci encore pour tout ce que tu fais, je continue de te suivre.
Sophie Auber
Merci pour ton commentaire Sophie !
Ça me fait plaisir de te lire.
Je viens de te renvoyer le lien des méditations par mail.
Profite bien de cette phase « plus lente » et te souhaite une belle reconnexion au corps !