La Maia en Design Humain : comprendre le programme collectif et les cycles
Reprendre son autorité intérieure dans le flux du programme collectif
Il y a quelque chose de fascinant dans le fait d’être humain.
On se réveille chaque matin avec nos pensées, nos émotions, nos envies… et on croit que tout vient de nous.
Mais ce que le Design Humain nous révèle, c’est que nous sommes bien plus que notre mental – et bien plus reliés que ce que l’on imagine.
Nous vivons dans un champ d’informations global, une trame invisible qui nous relie tous.
Ra Uru Hu (Robert Alan Krakower, 1948-2011), le fondateur du Design Humain, l’appelait la Maia : le programme collectif.
C’est le décor énergétique dans lequel nos vies se déploient, une sorte de scénario mouvant où chaque Être joue sa partition.
Et c’est précisément là que le Design Humain devient un outil de conscience plutôt qu’un système conceptuel.
Je m’en suis vraiment rendue compte le jour où, sans raison apparente, je suis passée d’un grand calme à une agitation soudaine. Rien n’avait changé autour de moi – sauf le programme. Un simple transit planétaire venait d’activer une porte, et mon système l’avait ressenti instantanément.
C’est là que j’ai compris à quel point nous baignons dans quelque chose de plus vaste que nous.
La Maia : le film de la vie
La Maia, c’est le film collectif dans lequel nous évoluons tous.
Elle change chaque jour, au gré du mouvement des planètes (le transit) qui activent certaines portes du mandala.
Ces activations créent l’ambiance énergétique du moment : ce que nous ressentons dans l’air, ce que nous percevons dans les autres, ce que nous vivons dans nos interactions.
Mais cette “météo” n’est pas personnelle.
Elle est impersonnelle, neutre, mécanique.
Nous la traversons tous, mais chacun y réagit selon sa propre configuration énergétique.
Là où une personne va s’ouvrir et se sentir inspirée, une autre pourra se sentir frustrée ou agitée.
Non pas parce que l’une a “raison” et l’autre “tort”, mais simplement parce que leurs mécaniques ne résonnent pas de la même façon avec le programme.
Observer la Maia, c’est comme observer la météo énergétique du monde.
On ne cherche pas à la contrôler, on apprend à naviguer avec.
La Maia agit sur tout et sur tous, sans distinction. Elle n’a ni intention ni morale : elle suit simplement le mouvement du vivant.
« Le programme n’est pas personnel.
Il ne s’intéresse pas à vous, mais il vous influence à chaque instant.
Votre liberté commence quand vous cessez de vous y identifier. » – Ra Uru Hu
Dans mes accompagnements, c’est particulièrement flagrant.
Avec mes centres ouverts, je “capte” souvent les croyances, les doutes ou même l’agitation des personnes que je rencontre. Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce n’était pas moi, mais ce que le champ exprimait à travers elles.
Là encore, le Design Humain m’a appris à écouter sans m’identifier.
Le piège : s’identifier au programme
Sans conscience de cette mécanique, on finit par s’identifier à tout ce qui traverse le champ collectif.
Un doute, une fatigue, une émotion – et le mental s’empresse d’en faire une histoire :
“Je n’avance plus.”
“Je ne suis plus alignée.”
“Je dois changer de direction.”
Alors que, souvent, il ne se passe rien d’autre qu’une variation dans le champ.
Une fréquence collective, temporaire, que notre système capte et amplifie.
Le problème, c’est que le mental (et les pensées qui s’agitent) adore se raconter des histoires.
Il commente, il anticipe, il dramatise.
Et tant qu’il est aux commandes, on reste dans la réactivité, dans le besoin de comprendre ou de contrôler.
C’est comme vivre dans un film en oubliant qu’on n’est pas le film, mais le témoin qui le regarde.
Le Design Humain : retrouver son axe
C’est ici que le Design Humain prend tout son sens.
Il ne nous apprend pas à fuir la Maia, mais à reprendre notre autorité intérieure pour ne plus être balloté par elle.
Chaque type énergétique a sa manière de collaborer avec le programme :
- Le Manifestor initie les mouvements.
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Le Generator répond au flux de la vie.
- Le Manifesting Generator expérimente, ajuste et apprend.
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Le Projector observe et guide.
-
Le Reflector reflète la qualité du moment.
A travers notre stratégie et notre autorité intérieure, nous apprenons à écouter notre propre rythme – celui du corps, pas du mental.
Et c’est en suivant cette autorité intérieure que nous cessons de réagir au programme pour agir depuis notre axe.
Les cycles : la loi naturelle du vivant
Tout dans la Maia suit un rythme.
Les planètes tournent, les saisons changent, les marées montent et redescendent.
Le Design Humain nous invite à reconnaître que nous faisons partie de ce même cycle naturel.
Nos vies suivent aussi des cycles :
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Le retour solaire, qui marque un nouveau thème annuel.
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Les grands cycles de Saturne, Uranus, Chiron, qui rythment nos étapes de maturité.
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Les transits planétaires, qui viennent colorer nos mois et nos semaines.
Ces mouvements ne sont pas des prédictions, ni de la divination aléatoire.
Ils ne disent pas “ce qui va arriver”.
Ils montrent simplement les forces en jeu, les apprentissages possibles, les zones de vigilance.
Exactement comme la nature nous enseigne qu’il y a un temps pour semer, un temps pour fleurir, un temps pour récolter, et un temps pour se reposer.
C’est d’ailleurs frappant quand on observe le monde : le programme collectif propose souvent des paradoxes.
On cherche la paix en menant la guerre, la liberté en multipliant les contrôles.
Ces contradictions font partie de l’expérience collective que la Maia met en scène, pour que chacun apprenne à discerner sa propre vérité.
Vivre avec la Maia sans s’y perdre
Observer le programme collectif, c’est un exercice de conscience.
Chaque mois, les activations planétaires nous montrent ce qui est mis en lumière dans le champ collectif.
Mais au lieu de chercher des réponses à l’extérieur, on peut se demander :
“Comment mon propre Design réagit à cette fréquence ?”
“Qu’est-ce que cela réveille en moi ?”
“Est-ce que je suis dans ma stratégie naturelle, ou en réaction ?”
C’est un entraînement à la présence.
A force de le pratiquer, on reconnaît les mouvements du programme sans s’y confondre.
Et on découvre une chose précieuse :
plus on se connaît, plus on traverse les cycles avec paix et discernement.
Tout dans la Maia change. Les cycles passent, les fréquences se succèdent, les émotions circulent.
Ce qui ne change pas, c’est votre capacité à revenir à ce point d’ancrage intérieur – votre autorité.
« La seule chose qui vous appartienne vraiment, c’est votre autorité intérieure.
Tout le reste n’est qu’une expérience du champ. » – Ra Uru Hu
Être dans le monde, sans être du monde
La Maia ne s’arrêtera jamais.
Le programme collectif continuera de tourner, jour après jour, minute après minute.
Mais en vivant selon notre propre mécanique, on cesse d’être absorbé par lui.
On devient conscient du film sans s’y perdre.
C’est là que commence la vraie liberté :
- Celle d’un être qui vit dans le monde, mais à son rythme.
- Qui écoute son corps, suit sa stratégie, honore ses cycles.
- Et qui laisse le programme se dérouler… sans se couper du vivant, mais en pleine collaboration avec lui.
3 questions pour reconnaître quand le programme parle à votre place
Avant de réagir à ce que vous ressentez ou vivez, prenez un instant pour observer :
-
Est-ce que ce que je ressens en ce moment m’appartient vraiment ?
→ Ou est-ce que j’ai simplement capté une ambiance, une émotion, une énergie collective qui traverse le champ ? -
Qu’est-ce que mon corps me dit ?
→ Est-ce qu’il y a une réponse claire – un élan, une détente, une ouverture – ou plutôt une tension, une pression, un besoin de comprendre ? -
Qui parle en moi, maintenant : mon autorité intérieure… ou le mental ?
→ Est-ce que j’ai besoin d’agir tout de suite, ou puis-je simplement observer le mouvement et le laisser passer ?
Il n’y a pas de “bonne” réponse. Ces questions vous ramènent à la conscience que tout ce que vous ressentez ne vient pas forcément de vous. Et souvent, c’est dans cet espace d’observation que la clarté et la paix s’installent. Et que votre nature peut enfin s’éveiller.